22 janvier 2015

Le premier jour du reste de ma vie

Depuis que je blogue, je lis des blogs, des vrais. J'ai découvert celui de Ginie par hasard. Elle m'a touchée, elle m'a fait rire. J'ai aimé ses anecdotes, son franc parler. Ses doutes, ses incertitudes, et sa façon d'en rire. 
Alors quand Ginie nous a fait savoir qu'elle avait saisi l'incroyable opportunité de sortir un livre,je n'ai pas beaucoup attendu avant de l'acheter sur ma super kindle , j'ai collé les trolls devant un DVD et je l'ai englouti. 

Je me suis retrouvée dans Marie, son peps enfoui sous un gigantesque manque de confiance en elle, ses rêves à l'eau de rose et sa passion pour Goldman. Je me suis aussi retrouvée dans Camille, son humour décalé et ses expressions improbables. Je me suis vue en Anne, aussi, que la peur de tout empêche de vivre plein de choses. 
Ce roman est plein de tendresse sans être mièvre, célèbre l'amitié, et bien sûr l'amour. C'est peut être un livre de filles, je ne sais pas si les mecs accrocheront, m'enfin y'a pas de raison;) . Je vais le faire lire à wonderdad, et je vous dirai (d'ici deux ou trois mois...wonderdad a plein de qualités, mais il lit très lentement...)

Ce roman, je l'ai lu d'un coup, vite, très vite, trop vite (?). 
 Bravo Virginie, d'avoir su t'accrocher à ton rêve. D'avoir mené jusqu'au bout ce beau projet. 

Faite donc une petite parenthèse, comme Anne, Marie et Camille, et profitez en pour lire ce joli bouquin. 



14 janvier 2015

Etre ou ne pas être Charlie...

Voilà une semaine que la France entière, et même le monde entier, ne parle que de Charlie. 
Comme tout le monde, j'ai été abasourdie, choquée, effrayée, révoltée, dégoutée...traumatisée (?)...
et puis, petit à petit ont fleuri ces affichettes. "Je suis Charlie". J'ai vu les statuts de la plupart de mes potes de Facebook arborer le même avatar. Et j'ai hésité. Suis je, moi aussi, Charlie? 

Mon côté psychorigide rigoureux m'empêchant de m'approprier une idée qui n'est pas mienne, j'ai réfléchi longuement à cette question: suis-je Charlie?

Si je considère que je ressens une profonde empathie pour ce qui est arrivé à ces pauvres gens, que je suis navrée autant que révoltée que des malades aient tué de sang froid des hommes et des femmes au nom d'une quelconque idéologie...alors oui, je suis Charlie;

D'un autre côté, je crois comprendre que ce qui révolte tant de gens, c'est que cette attaque est assimilée à une attaque contre la liberté d'expression. Nous serions donc tous Charlie car en s'attaquant à la liberté d'expression, les terroristes ont attaqué la république, et donc tout un chacun....
 Liberté d'expression...mais de quoi parle t-on?

Je cogite depuis 7 jours. A ce qu'est Charlie Hebdo. A ce que faisaient ces caricaturistes, ces journalistes, ces dessinateurs. Au bien, au mal. A l'humour. Je lis beaucoup de choses écrites par des gens très intelligents. Mais je me pose toujours autant de questions...

Peut-on rire de tout, de toutes les manières? Doit-on s'arrêter quand on fait du mal? Doit-on préserver cette liberté d'expression à n'importe quel prix? quitte à choquer? quitte à blesser? quitte à attiser les haines? quitte à se mettre en danger? Peut-on nier la portée des mots et des dessins? Peut-on dire tout à fait honnêtement qu'une image de prophète se faisant enculer empapaouter sauvagement, ce n'est jamais qu'un dessin d'un petit bonhomme rigolo? 

Je n'ai jamais lu Charlie Hebdo. Je n'ai jamais été sensible à cette forme d'humour. Je n'ai jamais compris qu'on ait besoin de choquer à ce point, pour faire passer des messages...En cela, je ne me sens pas "attaquée" comme ils ont attaqué Charlie. En cela je ne me sens pas capable de dire "je suis Charlie". 
Même si je comprends bien pourquoi tant de gens le disent. Même si je trouve ça vraiment beau que ces 3 mots rassemblent autant de gens sur la planète (même George Clooney!) 
Et même si comme chacun, je suis révoltée que des sanguinaires, avides d'une folle vengeance, aient pu commettre une ignominie pareille. 

Ces hommes, ces journalistes, ces caricaturistes,  avaient peut être mérité qu'on ne lise pas Charlie Hebdo, mais c'est tout...
Eux qui ont passé leur vie à susciter des réactions telles que la désapprobation ou l'indignation, peuvent se réjouir d'avoir provoqué un tel élan de fraternité et de solidarité. Eux qui ont tant divisé les gens, ont fini par rassembler tout le monde autour d'une même peine. Quelle ironie. 

Pourvu que ces évènements nous amènent à de vraies réflexions...

Avec tout ça, je n'ai toujours pas répondu à ma question...Suis-je Charlie??

Ben quoi...??



5 janvier 2015

MAF 2, le retour!

Et voilà!
Ils sont tous à l'école, la machine tourne, le salon est rangé, la cuisine est propre, et je savoure un café devant mon ordi...à l'heure où ma remplaçante, courageuse, affronte pour la première fois mes morveux élèves de 5°. 

La réalité de la décision prise en Décembre (aka: prof c'est bof, voire : enseigner, plus jamais) se manifeste en ce 5 janvier....Et c'est bon. 

Me revoilà MAF. Avec la ferme intention d'apprécier. Pas comme la dernière fois, où je passais mes journées à ruminer, et à culpabiliser (j'ai pas de boulot, qu'est ce que je vais faire de ma vie, faudrait que j'envoie des CV, j'y arriverai jamais etc...)

Pour ne pas exploser en vol, et passer mes journées à me demander ce que je pourrais faire de mieux que ce que je fais là maintenant tout de suite (ma spécialité), j'ai dressé un plan de bataille, à base de listes de choses à faire en routine (tous les trucs chiants, quoi), en projets ponctuels chiants aussi (trier les vêtements trop petits, nettoyer le four etc...), et les trucs pour moi: sport, lecture, dej avec les copines etc...)...
Le tout teinté de bonnes résolutions à base de:  faire du sport, voir des copines, faire des chouquettes pour le goûter des trolls, moins leur crier dessus, me rappeler que c'est moi l'adulte, et essayer de passer des bons moments avec eux (le repas n'en faisant décidément pas partie!!)

bref, ça durera le temps que ça durera. Peut être que dans quelques semaines, je reviendrai chouiner que j'ai besoin d'un boulot. Peut être. 

En attendant, j'ai décidé de profiter des avantages des MAF, en essayant de ne pas trop me prendre la tête. 

Je suis donc dispo pour prendre un café, ou même un dej (le temps que la mairie ne réalise que j'ai plus de boulot et que je ne devrais plus avoir droit à la cantine...)

Bonne année à tous!